Je viens de terminer le livre sur l’entreprise Sothoferm, basée à Mauzé-Thouarsais (79). J’ai rencontré le président-fondateur, Bernard Paineau, en écrivant le livre sur les architectes de R&C. Ce patron est en effet le maire de la commune de Mauzé qui a fait intervenir le cabinet pour l’aménagement du centre-bourg. Sa motivation était double : fêter les trente ans de son entreprise et marquer la transmission à son fils, futur PDG. J’en ai ajouté une troisième : faire état de sa politique sociale d’entreprise. Ce sera le fil rouge du texte pour le mettre en tension.
Au bout de trois mois et demi de recherches, interviews et d’écriture, le texte est relu consciencieusement par le père et le fils.
C’est l’étape la plus délicate. Même si mon intention et mon plan ont été validés, être lu revient à donner accès à soi. D’où l’importance d’établir une relation de confiance et de sincérité. C’est même un préalable à l’écriture : comment écrire si nous restons en superficie ou dans des demi-vérités lors des interviews ? Sur une centaine de pages, forcément ça coincerait ! C’est presque donnant-donnant avec mon client : il me raconte « tout » et en retour je lui remets un texte dans lequel j’ai « tout » donné, mon temps, ma réflexion et ma sensibilité d’auteur.
Souvent après cette phase d’écriture, j’ai besoin de vacances. Donner mon fichier texte et les photos à mon graphiste me fait un bien fou… J’adore cette étape de construction visuelle et laisser un autre professionnel s’exprimer sur mon travail.
L’étape de revenir auprès de mon client avec le livre mis en forme est géniale. Chacun mesure le chemin parcouru et comprend mieux mes astuces d’auteur dans le soin apporté aux titres, incipit et légendes photos. Toutes ces étapes ont été franchies avec beaucoup de plaisir par Bernard Paineau. Ses remarques et réactions lors des relectures permettent d’ajuster le texte et de réduire l’écart entre sa pensée et sa forme écrite. C’est lorsque de décalage devient nul que l’on peut figer l’ensemble. Je lance ensuite l’impression du livre et j’assiste aux calages machine.
Quand les premières pages sont sous mes yeux, je ne regarde plus le texte de peur de tomber sur une faute ou une coquille, non, non, surtout pas de blagues à ce moment-là… je regarde les photos, les couleurs et c’est tout.
J’amène toujours un exemplaire du livre relié avant la livraison. Je ne conçois pas que mon client le découvre sans moi 🙂 . Eh oui, je ne vois pas pourquoi je me priverais d’un moment aussi sympa. C’est aussi le temps pour moi de laisser vivre mon écrit dans les mains de quelqu’un d’autre. Et quand je vois le sourire de Bernard Paineau et de son fils, Matthieu, je sais que le livre vivra très bien sans son auteur !
Le livre est offert en cadeau aux invités de la fête des trente ans, le 29 juin 2018.
Voici quelques pages du livre.
Crédits :
Photos Éric Chauvet – Graphisme : agence 1D2, Géraldine Duranceau – Impression : Imprimerie Hauts de Vilaine